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À la vie
03:08
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A la vie.
Le temps s'assombrira. Les nuages gronderont. La pluie tombera. Les loups frapperont. Le ciel se déchirera. Les larmes couleront, quand tu partiras vers une morte région. Doucement s'en va le jour, à pas de velours. On a combattu tellement de fois. Détruit des familles, bravé la mort. On s'est relevés, abîmés parfois. Les sales hyènes hurlant encore et encore. Les charognes observent toujours dans les ombres. L'amour et la mort, fusionnant la terre. Et quand tu iras, là dans la pénombre, mon cœur deviendra un cratère de pierre.
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2. |
Bonjour la mort
03:15
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Bonjour la mort.
Elle était, face à moi. Sa lame affûtée, son œil évidé, me fixait. Dansant autour de moi. D'un mouvement noir, sa main me frôlait. Je sentais, je voyais les vies défiler. N'ait pas peur de moi, tu ne mourras pas ce soir, tu seras le dernier. Tu sauras, tu verras, quand ce sera à toi. Et tout devint noir. Laisse aller. Ma faim repue, je te laisse là. Ma vie foutue, seul ici-bas. Le silence sourd qu'elle a laissé. Je suis passé. Et pour toujours, elle m'a blessé. Je suis présent. Alors nous, nous reverrons. Je suis futur.
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3. |
Nova
02:24
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Nova.
Je n'arrive plus à avancer, le voyage est encore long. Pourrais-je traverser ce pont (je te vois). Les ombres me regardent, elles vomissent de leurs bouches hagardes (je te vois). La pluie nous accable, sans retenue, son cliquetis interminable. A marcher sous un ciel sans étoiles, où le chemin me mène-t-il ? Où le chemin me mène-t-il ? L’obscurité m’entoure, j’ai besoin d’une lueur, en attendant le jour où viendra mon heur. L’obscurité m’entoure, dans le pire et le meilleur, en attendant la nuit où viendra son heure. A marcher sous un ciel sans étoiles, où le chemin me mène-t-il ? Où le chemin me mène-t-il ?
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4. |
Damoclès
03:25
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Damoclès.
Les yeux rivés vers le ciel, je fixais les étoiles. La lame stellaire pointait sur ma tête. Ma vie soutenue par des oubliettes. Je sentais naître le duel, ses envies cannibales. Mon bastion empestait la défaite. Ma vie détériorée par des squelettes. Le sol s'ouvre sous mes pieds, je commence à prendre de l'altitude. Mes pensées de font aspirer par la lune. Je vois au sol les armes, les limites n'ont plus cours ici. Je sens la lame frôler la robe de la nuit. À présent je vois clair, un point dans l'univers, rien n'a d'importance, morte est la souffrance. Morte, morte. Le vide autour de moi, le noyau s'effondra. Mes portes détruites, cette folie nouvelle, tous mes sens en fuite, elle est si réelle. Plus que quelques mètres, le contact approche, le mal sera pilonné dans la roche. Damoclès, le coup sera fatal. Damoclès, dans ce vide spatial. Damoclès, la guerre sera finie. Damoclès, si sombre sera la nuit.
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5. |
Le vent se lève
03:30
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Le vent se lève.
J'ai eu beau courir, mes jambes s'arrachaient, le vent se levait. J'ai eu beau souffrir, mes yeux aveuglés, la terre me frappait. Un bruit sourd rase la ville, au carrefour des idylles. Dans la cour ils rient en chœur, les vautours, ces crève-cœurs. J'ai eu beau pourrir, mes muscles atrophiés, les montagnes tremblaient. J'ai eu beau mourir, mon âme éparpillée, qu'encore j'avançais. Des formes incertaines me regardent. Une dispute lointaine hurle aux armes. Le brouillard grossit, je peine à marcher. La chaleur s'enfuit, les huit se scellaient. Le ciel devint rouge, le temps se plia. Jusqu'à ce que plus rien ne bouge, la corneille hurla. J'entendis son chant narguer ma conscience. Mon regard fuyant toute sa défiance. Le sol s'effondre, les prises se font rares. Le sol s'effondre, la fin inévitable. Des rires et des pleurs dans l'oeil du cyclone. Son regard de frayeur juchée sur le trône. Dans un dernier élan, tout mon corps s'effondra. Les loups jubilants, sonnèrent le trépas. Le vent se leva sur moi.
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